L’aventure des Déclics Positifs a commencé depuis fin février, comme je vous l’expliquais dans mon précédent article. Depuis le démarrage, chaque mois, j’écris une synthèse de ce qu’il se passe pour venir vous partager l’aventure. Aujourd’hui, je vais vous raconter le tout début, en vous partageant les coulisses du démarrage : le mois de mars. Un mois qui m’a emmenée sur des chemins de traverse où je ne pensais pas aller : à la rencontre de ma vulnérabilité.

Le 9 mars, premier rendez-vous avec ma coach. Nous évoquons le sujet de la vulnérabilité alors que je viens justement de visionner la conférence TedX de Brené Brown sur ce thème. Cette vidéo m’a particulièrement touchée. Nous évoquons ce que j’attends du coaching, et quand j’entends le terme de « soutien », je me revois dire que non, je ne pense pas avoir besoin de « soutien ». Je pense avoir plus besoin d’ « accompagnement » et de « conseils ». Je me sens forte et déterminée, capable de trouver en moi mes propres ressources. J’ai conscience de mes peurs, mais je me sens en mesure de les dépasser. Enfin, c’est ce que je pensais à ce moment là…

Les réalisations du mois

Poussée par un élan puissant, remplie de volonté et d’énergie, je démarre sur les chapeaux de roue. Je commence à mettre des choses en place. Je travaille sur les maquettes du blog et je commence à réfléchir au logo. J’avance sur les démarches administratives de l’association. Je définis la trame des interviews que je souhaite réaliser. Je fais la liste des personnes dont je souhaite recueillir les témoignages. Je suis des Mooc sur les réseaux sociaux pour réfléchir à la création d’une communauté autour du projet.
Et puis, j’essaye d’écrire mes premiers textes…oups…là ça se complique. Ca devient plus impliquant ! Parler de moi à l’écrit, de façon authentique…je mets le doigt sur LE point sensible.
Je réalise alors à quel point je me suis toujours habillée d’une belle carapace de fille forte, pour qui tout va bien et qui n’a besoin de personne. Et là, on me demande de l’enlever ?
Paradoxalement, quand je découvre la vulnérabilité des autres, cela me touche, m’émeut. Je trouve cela magnifique. Mais me l’autoriser moi ? Hein ? Là, c’est une toute autre histoire… J’ai vraiment l’impression que je vais tendre le bâton pour me faire battre. Avouez que ce n’est pas hyper tentant 😉 ? Me voilà donc au pied d’une immense montagne, vertigineuse. J’ai conscience qu’il va falloir que j’affronte ce démon et voir si je sors vivante du combat. Heureusement, j’aime les défis ☺.

Météo : le ciel se couvre… Avis de tempête

Les premières semaines, je trouve une sorte d’équilibre fragile entre peurs et sérénité, une houle entre moments de doutes et accalmies. Mais petit à petit, le temps se couvre, sans que je ne vois la tempête arriver. Dernière semaine de mars : la tempête se lève !
Mon « plan d’attaque » de maîtrise de mes peurs, avec toute ma bonne volonté n’aura visiblement pas été suffisant. Ce projet me replonge dans mon passé, mes fragilités ressurgissent et viennent me faire vaciller. Petit à petit je me retrouve en pleine tempête émotionnelle. Je savais que ce projet me demanderait du courage, mais je ne pensais pas me sentir si déstabilisée. Ma vulnérabilité m’arrive de plein fouet, mon sentiment de toute puissance s’écroule, je suis mise KO.

Mes apprentissages

Je suis devant le fait accompli : je vais avoir besoin du soutien de mes proches. Ils connaissent mon projet, ont suivi mes tentatives avortées au fil des années. Mais là, je ne leur ai pas encore partagé ma décision de me lancer pleinement. Ils ne connaissent pas non plus le vrai pourquoi, ce qui fait que ce projet me tient tant à cœur. Mais aujourd’hui, ma détermination me semble assez forte pour ne plus me laisser influencer. Je sens que je peux affronter la projection de leurs peurs et peut-être leur jugement. Toutes les ressources que je connais et qui me font du bien ne seront pas suffisantes, là, j’ai besoin de leur soutien.

J’ai découvert, au cours de ce mois, que je suis comme tout le monde ! Je ne suis rien seule et j’ai besoin des autres. Je sais que cela doit paraître une évidence pour certains, mais ça ne l’était vraiment pas pour moi. Il m’était impossible d’avouer ma vulnérabilité, de demander de l’aide, de me confier sur mes difficultés. Ca me faisait trop peur, plutôt mourir ☺ ! Mais portée par ce projet qui me tient tant à cœur, cela devient curieusement accessible. J’ai commencé sur cette fin de mois à me confier à quelques amis, maladroitement au départ car tout ça était très nouveau pour moi. Mais quel cadeau de voir que je n’étais pas rejetée, ni jugée en montrant ma vulnérabilité, mais qu’au contraire, cela nous rapprochait encore plus. J’ai reçu de belles preuves d’amitié, chaleureuses, et non pas des coups de bâton ☺. Ces retours me font poursuivre sur ce chemin d’ouverture à mon authenticité.

Merci aux bonnes fées qui sont sur ma route, comme des phares dans la tempête.
La semaine prochaine, je viendrai vous raconter les coulisses du mois d’avril. J’aurai ainsi rattrapé le retard, et ensuite vous suivrez l’aventure en temps réel :-).

En attendant, je vous partage la fameuse vidéo de Brené Brown, pour vous inspirer peut-être l’envie de vous réconcilier avec votre vulnérabilité, si jamais vous êtes vous aussi un peu fâchés avec elle…

A très bientôt !